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L’agroalimentaire dans la Caraïbe.

Résumé du rapport des Nations Unies sur l’insécurité alimentaire en Amérique latine et dans la Caraïbe en 2022.
Le 18 janvier 2023, un rapport des Nations Unies a révélé que 22,5 % de la population d’Amérique latine et des Caraïbes ne peut se nourrir sainement. Ce chiffre atteint 52 % aux Caraïbes, 27,8 % en Méso-Amérique, et 18,4 % en Amérique du Sud. En 2020, 131,3 millions de personnes dans la région étaient touchées, une augmentation de 8 millions par rapport à 2019. Le coût moyen d’une alimentation saine est plus élevé dans cette région (3,89 USD par personne et par jour) par rapport à la moyenne mondiale (3,54 USD). Aux Caraïbes, ce coût atteint 4,23 USD, contre 3,61 USD en Amérique du Sud et 3,47 USD en Méso-Amérique.
Le rapport établit des liens entre l’incapacité à se nourrir sainement et divers indicateurs socioéconomiques, tels que le niveau de revenu, le taux de pauvreté et les inégalités. L’augmentation des prix alimentaires mondiaux depuis 2020, aggravée par le conflit en Ukraine et une inflation régionale élevée, a encore plus compliqué l’accès à une alimentation saine.
Les Nations Unies ont formulé des recommandations pour améliorer la disponibilité et l’abordabilité des aliments nutritifs, en mettant l’accent sur les personnes vulnérables et les ménages à faibles revenus. Ces recommandations incluent des incitations à la diversification de la production alimentaire, la transparence des prix et des initiatives comme les transferts monétaires et l’amélioration des repas scolaires.
Les politiques commerciales et de marché sont également essentielles pour améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition. Une transparence accrue et une meilleure efficacité peuvent réduire l’incertitude et stabiliser le commerce agroalimentaire. Les populations les plus vulnérables, telles que les petits exploitants agricoles, les femmes rurales et les populations autochtones et d’ascendance africaine, sont particulièrement affectées, consacrant une part plus élevée de leurs revenus à l’alimentation.
Le rapport souligne la réussite de certains programmes de protection sociale qui intègrent la nutrition, essentiels pour les populations vulnérables en période de crise. Il insiste également sur l’importance d’étendre la protection sociale pour améliorer l’accès à une alimentation saine, en particulier dans le contexte de crises alimentaires et énergétiques exacerbées par le conflit en Ukraine et la pandémie de COVID-19.
Des politiques alimentaires bien conçues, telles que l’étiquetage nutritionnel, les subventions pour les aliments nutritifs et la taxation des aliments non nutritifs, peuvent améliorer l’accès à une alimentation saine et prévenir les maladies liées au surpoids et à l’obésité. Il est crucial de promouvoir des environnements alimentaires sains, d’éliminer les acides gras trans industriels, de réglementer la publicité des aliments non nutritifs, de taxer les boissons sucrées et de soutenir l’alimentation saine et l’activité physique dans les écoles.
Les niveaux élevés de pauvreté et d’inégalité aggravent la difficulté d’accéder à une alimentation saine, entraînant une prévalence plus élevée de la faim, de la malnutrition chronique chez les enfants et de l’anémie chez les femmes. Il est urgent d’assurer la disponibilité d’aliments nutritifs à des prix abordables et de mettre en place des politiques publiques garantissant une nutrition adéquate, avec un focus particulier sur les populations les plus vulnérables.
Entre 2019 et 2021, le nombre de personnes souffrant de la faim en Amérique latine et aux Caraïbes a augmenté de 13,2 millions, atteignant 56,5 millions. La prévalence de la faim est particulièrement élevée en Amérique du Sud (7,9 %), en Méso-Amérique (8,4 %) et aux Caraïbes (16,4 %). En 2021, 40,6 % de la population de la région était en situation d’insécurité alimentaire modérée ou grave, contre 29,3 % à l’échelle mondiale.
Cependant, la région a connu une amélioration concernant la malnutrition chronique chez les enfants de moins de 5 ans, avec une prévalence de 11,3 % en 2020, soit environ 10 points de pourcentage en dessous de la moyenne mondiale. Néanmoins, 3,9 millions d’enfants de moins de 5 ans sont en surpoids.
En conclusion, le rapport des Nations Unies appelle à des actions coordonnées pour lutter contre la faim et la malnutrition, en mettant en œuvre des politiques intégrées et en renforçant les mécanismes de coordination nationaux et régionaux. La création d’incitations pour la diversification de la production alimentaire, la transparence des prix et des initiatives de protection sociale sont essentielles pour améliorer l’accès à une alimentation saine pour les populations les plus vulnérables en Amérique latine et aux Caraïbes.

Qu'est ce que l'insécurité alimentaire ?

Cette notion désigne l’incapacité pour une population ou un groupe de personnes à accéder de manière régulière à une quantité suffisante de nourriture nutritive, saine et abordable. On parle d’insécurité alimentaire lorsque les individus ou les ménages ne parviennent pas à accéder régulièrement à une quantité suffisante de nourriture à travers plusieurs niveaux de gravité, allant de l’insécurité alimentaire légère, où les personnes commencent à s’inquiéter pour leur accès futur à la nourriture et peuvent réduire la qualité ou la variété de leur alimentation, à l’insécurité alimentaire modérée, où l’accès à la nourriture se limite, entraînant des choix alimentaires restreints et une diminution de la quantité consommée. Dans les cas les plus graves, l’insécurité alimentaire peut provoquer une rupture significative dans l’accès à la nourriture, entraînant la faim, la malnutrition et des conséquences graves pour la santé.

Que veut dire vulnérabilité socioéconomique ?

Ce terme fait référence aux conditions dans lesquelles certains groupes de population, tels que les personnes à faible revenu, les femmes rurales, les populations autochtones, et les personnes d’ascendance africaine, sont particulièrement exposés aux risques de pauvreté, d’inégalité, et d’insécurité alimentaire. Dans les Caraïbes et en Amérique latine, les facteurs les plus importants de la vulnérabilité alimentaire sont divers et interconnectés. L’un des principaux facteurs est le niveau de revenu; les ménages à faible revenu ont souvent du mal à acheter suffisamment de nourriture nutritive en raison des prix élevés et de leurs ressources limitées. L’inflation alimentaire constitue également un facteur crucial, car la hausse des prix des denrées alimentaires réduit le pouvoir d’achat des familles et limite leur capacité à accéder à une alimentation adéquate. De plus, la dépendance aux importations alimentaires expose ces régions aux fluctuations des prix mondiaux et aux perturbations dans les chaînes d’approvisionnement, ce qui aggrave l’insécurité alimentaire. Les crises économiques et les perturbations politiques jouent également un rôle significatif en perturbant la stabilité des systèmes alimentaires et en exacerbant les difficultés d’accès à la nourriture. Le changement climatique et les catastrophes naturelles ont un impact direct sur la production agricole, réduisant l’offre locale de nourriture et augmentant les prix. Enfin, les inégalités socio-économiques et la mauvaise répartition des ressources amplifient la vulnérabilité alimentaire en laissant certaines populations, comme les communautés rurales et les groupes marginalisés, particulièrement exposées aux pénuries alimentaires. Ces facteurs combinés rendent les populations de la région particulièrement vulnérables à l’insécurité alimentaire, nécessitant des interventions coordonnées pour améliorer l’accès et la disponibilité de nourriture nutritive.

Qu'est ce que l'inflation alimentaire ?

L’inflation alimentaire désigne l’augmentation des prix des denrées alimentaires, ce qui peut rendre l’accès à une alimentation saine plus difficile pour les populations, en particulier dans les régions où les revenus sont faibles et les inégalités sont élevées. L’inflation alimentaire peut être aggravée par des facteurs tels que les conflits internationaux, les crises économiques, et les catastrophes naturelles. Depuis 2020, les prix des aliments sur les marchés internationaux ont augmenté en raison de perturbations dans la chaîne d’approvisionnement mondiale, de la demande croissante, et des coûts de production plus élevés, notamment pour l’énergie et les engrais.

Qu'elle est la notion de protection social ?

La protection sociale englobe un ensemble de politiques et de programmes conçus pour réduire la pauvreté et la vulnérabilité en assurant un accès équitable aux services de base, tels que l’éducation, la santé, et la sécurité alimentaire. Cela inclut des mesures telles que les transferts monétaires, les subventions alimentaires, et l’amélioration des repas scolaires. Les agences des Nations Unies, telles que la FAO, le PAM, l’UNICEF et l’OPS, jouent un rôle crucial en apportant un soutien technique, financier, et logistique aux gouvernements de la région. Elles aident à renforcer les systèmes de protection sociale et à améliorer l’accès à une alimentation saine, en particulier pour les populations vulnérables.

Qu'elle est les politiques alimentaires intégrées ?

Les politiques alimentaires intégrées visent à coordonner divers aspects de la production, de la distribution et de la consommation alimentaire pour améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition. Définir cette notion aide à comprendre l’importance de stratégies globales pour adresser les défis complexes de l’insécurité alimentaire. Les politiques alimentaires intégrées représentent une approche globale et coordonnée pour améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition. Elles visent à harmoniser les efforts à travers divers secteurs, comme l’agriculture, la santé et le commerce, pour créer un système alimentaire plus cohérent et efficace. Plutôt que de traiter les aspects de la chaîne alimentaire de manière isolée, ces politiques cherchent à optimiser la production, la distribution et la consommation de manière interconnectée. En promouvant des pratiques agricoles durables, en améliorant les chaînes d’approvisionnement et en encourageant des régimes alimentaires équilibrés, elles visent à garantir un accès équitable à des aliments nutritifs. Cette approche systémique permet non seulement de répondre aux crises alimentaires et de réduire les inégalités, mais aussi de s’adapter aux évolutions des besoins et des contextes socio-économiques. Ainsi, les politiques alimentaires intégrées favorisent un environnement où les solutions aux défis alimentaires sont plus durables et inclusives.

Quelques chiffres

Voici quelques chiffre sur l’agriculture et l’agroalimentaire dans la Caraïbes qui donnent une certaine idée de ce que le domaine représente pour la région – Banque Mondial, FAO

20%

De la population active des deux régions est employée dans le secteur de l’agriculture

15 MD$

Revenue des  exportation de ALC avec des produits phares (bananes, le café, et le sucre.)

6,6%

environ 6 % du PIB total de l’Amérique centrale et des Caraïbes (Varie selon les pays)

131,3 M

131,3 millions de personnes en ALC souffrent d’insécurité alimentaire,  (PAM)

La région des Caraïbes a connu une baisse progressive de la sous-alimentation depuis 2001 en raison de plusieurs facteurs économiques et sociaux. Des périodes de croissance économique ont permis une amélioration des conditions de vie et une réduction de la sous-alimentation. Des investissements en agriculture, l’amélioration des infrastructures rurales et la promotion de la sécurité alimentaire ont également joué un rôle important.
Cependant, à partir de 2016, cette tendance positive a commencé à s’inverser. Les Caraïbes sont régulièrement frappées par des catastrophes naturelles, notamment des ouragans et des tempêtes tropicales. Entre 2016 et 2019, plusieurs ouragans dévastateurs, comme Irma et Maria en 2017, ont causé des destructions massives, affectant l’agriculture, les infrastructures et les approvisionnements alimentaires. En plus des tempêtes, la région a également subi des périodes de sécheresse, réduisant les rendements agricoles et aggravant l’insécurité alimentaire.
La région a également été affectée par des crises économiques, notamment des ralentissements économiques mondiaux qui ont impacté le tourisme, un secteur crucial pour de nombreuses économies des Caraïbes. La dette publique élevée dans plusieurs pays a limité leur capacité à investir dans des programmes sociaux et de sécurité alimentaire. L’instabilité politique et sociale, les conflits internes et les déplacements de populations ont perturbé les systèmes alimentaires et la distribution des ressources.
En 2019, la sous-alimentation a complètement explosé en raison de la combinaison de ces facteurs. L’impact de la pandémie de COVID-19, bien que postérieur à 2019, a également exacerbé les problèmes existants. La crise sanitaire mondiale a entraîné des perturbations économiques et sociales supplémentaires, aggravant encore plus l’insécurité alimentaire dans la région.

Prévalence de la sous-alimentation (en pourcentage) (moyenne sur 3 ans) dans la Caraïbes de 2001 à 2024 – FAOSTAT, 2024
Prévalence de la sous-alimentation (en pourcentage) (moyenne sur 3 ans) en Amérique Centrale de 2001 à 2024 – FAOSTAT, 2024

L’Amérique centrale a connu une baisse progressive de la sous-alimentation depuis 2001 grâce à plusieurs facteurs favorables. Des périodes de croissance économique ont contribué à une amélioration des conditions de vie et à une réduction de la sous-alimentation. Des investissements dans l’agriculture, l’amélioration des infrastructures rurales et des politiques de sécurité alimentaire ont également joué un rôle crucial.
Entre 2010 et 2012, la région a enregistré une baisse drastique de la sous-alimentation. Cela s’explique en partie par des initiatives concertées pour renforcer les systèmes agricoles, améliorer l’accès aux marchés et promouvoir des programmes de nutrition. Des organisations internationales et des gouvernements locaux ont intensifié leurs efforts pour lutter contre la pauvreté et améliorer la sécurité alimentaire. Les réformes économiques et les programmes de développement rural ont permis de mieux soutenir les petits agriculteurs et d’augmenter la production alimentaire.
Cependant, cette tendance positive n’a pas perduré. Après 2012, la région a commencé à faire face à des défis croissants. Les catastrophes naturelles, notamment des sécheresses sévères et des inondations, ont affecté la production agricole et compromis la sécurité alimentaire (voir : https://www.web-agri.fr/2012/article/80043/la-secheresse-due-a-la-ni-a-penalisera-les-recoltes-de-soja-en-amerique-du-sud pour comprendre) . En parallèle, des crises économiques mondiales et régionales ont impacté les revenus et l’accès à la nourriture pour de nombreuses familles.
L’instabilité politique et sociale a également joué un rôle. Des conflits internes, des violences et des migrations forcées ont perturbé les systèmes alimentaires et la distribution des ressources. La situation a été exacerbée par des problèmes structurels, tels que la concentration de la terre et les inégalités socio-économiques, qui ont limité l’accès des populations vulnérables à des ressources agricoles suffisantes.

Rapports scientifiques

Dans cette rubrique, nous vous proposons cette fois-ci des rapports scientifiques libres de droit qui explorent divers aspects de l’agroalimentaire. Ces rapports, rédigés en différentes langues, offrent une perspective globale et approfondie sur le sujet. Les rapports scientifiques sont des documents plus détaillés et techniques que les articles universitaires. Ils sont souvent produits par des institutions de recherche, des organisations gouvernementales ou des entreprises, et sont destinés à présenter des résultats de recherche, des analyses ou des études de manière exhaustive et pratique.

Food Security Challenges and Options in the Caribbean.

Résumé : Depuis 2020, la CARICOM mène l’Enquête sur la Sécurité Alimentaire et les Moyens de Subsistance dans les Caraïbes pour recueillir des données sur les moyens de subsistance des personnes, l’accès aux marchés et la sécurité alimentaire, fournissant ainsi des instantanés au fil du temps. L’objectif de l’enquête est d’informer l’analyse et la prise de décision des gouvernements et des partenaires de développement dans la région, en s’appuyant sur les données collectées lors des six précédentes phases, en mettant en lumière l’état de la sécurité alimentaire et des moyens de subsistance face au coût de la vie élevé et aux risques liés au changement climatique.
Ce rapport analyse les données de la septième phase de collecte, qui s’est déroulée du 19 mars au 24 avril 2024. Il compare les résultats avec ceux des précédentes enquêtes menées entre avril 2020 et mai 2023. Réalisée par le Programme Alimentaire Mondial pour le compte de la CARICOM, l’enquête en ligne a été diffusée via les réseaux sociaux, les médias, les SMS et les courriels. Bien que l’enquête contribue à une meilleure vue d’ensemble de l’état de la sécurité alimentaire et des moyens de subsistance, les données ne sont pas représentatives, et l’utilisation d’un questionnaire en ligne limite les contributions des personnes sans accès à Internet.

Auteur : CARICOM April 2024

Food security and nutrition in latin America and Caribbean

Résumé : L’Amérique latine et les Caraïbes font face à des défis importants pour éradiquer la faim et la malnutrition. Malgré des progrès passés, la faim et l’insécurité alimentaire augmentent depuis 2014, atteignant des sommets pendant la pandémie de COVID-19. La prévalence de la faim est passée de 5,8 % en 2015 à 8,6 % en 2021, tandis que l’insécurité alimentaire touchait 40 % de la population en 2021, contre 29,3 % au niveau mondial. Les femmes sont particulièrement affectées.
Le surpoids et l’obésité ont également augmenté, affectant toutes les couches sociales, y compris les populations autochtones. Le coût élevé d’une alimentation saine rend celle-ci inaccessible à 131 millions de personnes en 2020, impactant surtout les enfants et les femmes, et est associé à la faim et à la malnutrition.
La région connaît de fortes inégalités et le coût le plus élevé pour une alimentation saine, exacerbés par des crises comme le conflit en Ukraine, qui augmentent les prix de l’énergie et des engrais. Les populations vulnérables, notamment rurales, féminines, autochtones et afro-descendantes, sont les plus touchées.
Le rapport recommande des politiques multisectorielles pour transformer les systèmes agroalimentaires, en soutenant la production de nourriture nutritive, la transparence des marchés, et l’accès à une alimentation saine pour les plus vulnérables. Une coopération internationale et une intégration régionale sont nécessaires pour garantir le droit à une alimentation adéquate et atteindre les objectifs de développement durable.

Auteur : FAO, UNICEF, PAHO – 2022

The outlook for agriculture and rural development in the Americas

Résumé : Ce rapport met en lumière l’importance cruciale du secteur agroalimentaire dans la reprise post-pandémique. La crise du COVID-19 a souligné les vulnérabilités des systèmes alimentaires actuels, mettant en évidence la nécessité d’une transformation pour renforcer la résilience face aux crises futures. Il examine les principaux moteurs de cette transformation, tels que l’amélioration de la productivité agricole, l’adaptation aux changements climatiques, et l’inclusion sociale et économique des zones rurales.

Auteurs : ECLAC, FAO, IICA. – 2022

Food systems and COVID-19 in Latin America and the Caribbean

Résumé : La crise sanitaire causée par la pandémie de COVID-19 est devenue la plus grande crise économique mondiale des cent dernières années. Le secteur agroalimentaire remplit une fonction principalement sociale, mais il n’a pas été épargné par les effets du nouveau coronavirus, qui ont perturbé le fonctionnement normal des chaînes alimentaires.Dans le secteur agroalimentaire, des problèmes sans précédent ont entraîné des défis sans précédent. En Amérique latine et dans les Caraïbes, la production alimentaire n’a pas cessé ; les travailleurs, bien que confrontés à des difficultés, se rendent sur leur lieu de travail. Il ne pourrait en être autrement : la nourriture est essentielle. Aujourd’hui, sans les personnes qui travaillent tout au long de la chaîne d’approvisionnement, nous n’aurions rien à manger. Il est important de reconnaître le travail de ces héros d’une autre ligne de front.Ainsi, en évaluant en détail les conséquences de la COVID-19 sur la production primaire, il semble clair que ces conséquences n’ont pas été critiques. Cependant, nous ne devons pas perdre de vue les prochaines saisons agricoles et devons surveiller avec encore plus d’attention les perturbations dans les secteurs les plus vulnérables à cette crise sanitaire, économique et sociale. De plus, nous devons garder à l’esprit que nous ne connaissons pas la durée et les conséquences à long terme de la pandémie ; ni quand des flambées pourraient survenir, ni quand la dynamique des mesures de confinement et de déconfinement prendra fin. En bref, nous ne savons pas quand et comment les choses reviendront à la normale.


Auteur : FAO, ECLAC – 2020

Drivers and Disruptors Shaping the Future of Agriculture and the Food System in LAC :

Résumé : Ce document présente deux évaluations quantitatives et prospectives pour l’avenir de l’alimentation et de l’agriculture dans la région Caraïbe. La première se concentre sur les perspectives à long terme, en tenant compte des trajectoires projetées pour les principaux moteurs et sous la menace du changement climatique. La seconde évalue la vulnérabilité actuelle du système agroalimentaire face aux perturbateurs à court terme, avec une attention particulière aux impacts des guerres commerciales mondiales et aux perspectives de réduction de cette vulnérabilité. Les implications ne sont pas uniformes à travers les pays de la région, mais varient considérablement en fonction de la taille économique et démographique, de la contribution du secteur agricole au PIB national, des dotations en ressources naturelles, des caractéristiques écologiques et climatiques, du niveau de sophistication des institutions rurales et agraires, de la technologie disponible, de la répartition de la taille des exploitations et des systèmes de tenure. Les interventions politiques pour relever ces défis devront tenir compte de ces différences dans les conditions initiales. Les évaluations prospectives s’appuient sur les cadres de modèles mondiaux de base de l’IFPRI, IMPACT et MIRAGRODEP. Ils permettent de saisir la complexité du développement des systèmes agroalimentaires et l’analyse de scénarios aide à quantifier l’importance relative des moteurs et des perturbateurs du changement des systèmes alimentaires, ce qui devrait être essentiel pour les décideurs politiques afin de définir les priorités pour orienter vers des systèmes alimentaires durables et stables capables de relever les défis du XXIe siècle.

Auteurs : Valeria Pineiro, Tony Thomas, David Laborde, Eugenio Diaz-Bonilla – -Décembre 2020

Agricultural Research in Latin America and the Caribbean : A Cross-Country Analysis of Institutions, Investment, and Capacities

Résumé : Cet article traite de la sécurité alimentaire mondiale, qui restera un défi majeur dans les décennies à venir. En 2050, le monde devra produire suffisamment de nourriture pour nourrir 9,7 milliards de personnes, contre 7,4 milliards en 2015, avec la majorité de cette croissance démographique concentrée dans les pays en développement. Pour répondre à la demande alimentaire future, la production agricole devra augmenter de 50 à 70 %, et cela dans un contexte de changement climatique accéléré, affectant principalement les pays les plus pauvres et vulnérables.
L’article souligne l’importance des données quantitatives pour mesurer, surveiller et évaluer les systèmes de recherche et développement (R&D) agricoles dans la région LAC. Ces données sont cruciales pour les gestionnaires de recherche et les décideurs politiques afin de formuler des politiques de recherche agricole et de prendre des décisions en matière de planification stratégique, de définition des priorités, de suivi et d’évaluation. Le rapport examine les tendances des investissements, des capacités en ressources humaines et des résultats de recherche en R&D agricole dans la région LAC, en se basant principalement sur des enquêtes et des sources secondaires couvrant près de 700 agences dans 27 pays de la région.

Auteurs : Agricultural Research in Latin America and the Caribbean
Gert-Jan Stads, Nienke Beintema, Sandra Perez, Kathleen Flaherty, and Cesar Falconi – April 2016

State of Food Insecurity in the Caricom Caribbean

Résumé : En 2015, le rapport sur l’insécurité alimentaire dans les pays de la CARICOM est publié pour évaluer les progrès réalisés par ces pays en matière de sécurité alimentaire, en comparaison avec les engagements pris lors des sommets mondiaux de 1996 et 2000.Le Sommet mondial de l’alimentation de 1996 avait promis d’éliminer la faim dans le monde, en réduisant de moitié le nombre de personnes sous-alimentées d’ici 2015. Le Sommet du Millénaire de 2000 a également fixé un objectif de réduction de la faim de moitié d’ici 2015.Ce rapport évalue la performance des pays de la CARICOM selon les quatre piliers de la sécurité alimentaire définis par la FAO : disponibilité alimentaire, accessibilité alimentaire, utilisation alimentaire et stabilité. Il prend également en compte des facteurs institutionnels et des questions de gouvernance.Malgré leur statut généralement élevé ou intermédiaire en termes de revenu (à l’exception d’Haïti et de la Guyane), les résultats varient. En moyenne, les pays de la CARICOM consomment plus de calories que nécessaire, sauf en Haïti. L’approvisionnement alimentaire provient de plus en plus des importations, ce qui pose des problèmes tels que la dépendance aux importations alimentaires, la perte de devises étrangères et une consommation accrue d’aliments transformés.

Auteur : FAO – 2015

Study on the State
of Agriculture in the
Caribbean

Résumé : La majorité des pays membres emprunteurs de la Banque de Développement des Caraïbes (BDC) ont atteint des jalons importants en matière de développement depuis leur indépendance, avec des indices de développement humain relativement élevés et un statut de pays à revenu intermédiaire. Cependant, ces pays continuent de faire face à des défis socio-économiques et climatiques importants, notamment une croissance économique faible et variable, une dette insoutenable et une gestion fiscale fragile, un chômage élevé, une forte prévalence de maladies non transmissibles, une vulnérabilité aux effets du changement climatique et aux risques naturels, la dégradation de l’environnement, la criminalité, des menaces croissantes pour la sécurité des citoyens, ainsi que la pauvreté persistante et l’insécurité alimentaire. Ces défis socio-économiques et climatiques présentent souvent des déséquilibres de genre distinctifs.

Auteur : FAO – 2015

Latin American
and Caribbean
Forests
in the 2020s:

Résumé : Les forêts d’Amérique latine et des Caraïbes (ALC) sont cruciales pour la planète, représentant environ un tiers des forêts mondiales, la moitié des forêts tropicales et un quart des mangroves. Elles offrent des services écosystémiques vitaux, incluant la séquestration du carbone, la régulation de l’humidité et l’habitat pour la moitié des espèces terrestres. Cependant, ces forêts font face à des défis majeurs : une déforestation et une dégradation rapides, avec des pertes significatives en Amérique du Sud notamment au Brésil, au Paraguay et en Bolivie, exacerbées par le changement climatique qui altère le fonctionnement des forêts et peut entraîner une réduction massive de la forêt amazonienne d’ici 2050, ainsi qu’une situation économique mitigée où seuls quelques pays bénéficient de l’expansion du marché du bois, face à une concurrence accrue, une demande mondiale en baisse et une exploitation illégale persistante. Malgré ces défis, l’attention politique sur la conservation et la restauration des forêts a augmenté, avec des initiatives internationales comme le Défi de Bonn et la Déclaration de New York sur les forêts, et des investissements de la Banque interaméricaine de développement et des engagements financiers de pays comme la Norvège. Le document suggère d’utiliser ces ressources pour promouvoir la conservation, la restauration et la gestion efficace des forêts de l’ALC à travers des politiques domestiques, des programmes de transformation du marché et des paiements basés sur les résultats pour les services écologiques.

Auteur : IDB – 2020

Articles universitaires

Nous avons rassemblé une sélection d’articles universitaires libres de droit qui explorent divers aspects de l’agroalimentaire dans cette région. Ces articles, rédigés en différentes langues, offrent une perspective globale et approfondie sur le sujet. Les articles universitaires sont des travaux de recherche publiés dans des revues académiques, souvent évalués par des pairs, et visent à apporter de nouvelles connaissances à un domaine spécifique.

Food Security Challenges and Options in the Caribbean :

Résumé : La région des Caraïbes est vulnérable face aux catastrophes naturelles fréquentes, à une dette croissante, à la migration, à l’urbanisation rapide et aux importations élevées. Environ 67,5 % de la population vit dans une insécurité alimentaire modérée ou sévère. Les politiques nécessaires pour atteindre l’objectif Faim Zéro (ODD2) sont encore peu développées. Cette recherche analyse les politiques alimentaires actuelles des Caraïbes via une revue de la portée et des entretiens avec des experts pour identifier les contraintes et les facteurs facilitants pour atteindre l’ODD2. Cinq défis majeurs sont identifiés : la géographie insulaire, les déficiences de gouvernance, les contraintes institutionnelles, les barrières de collaboration et les obstacles externes (chocs environnementaux et financiers). Trois dimensions de la sécurité alimentaire (utilisation, responsabilité et durabilité) sont négligées et nécessitent une attention particulière. La création de liens synergiques et de connexions restrictives est essentielle pour localiser l’ODD2. Un système de gouvernance polycentrique est recommandé pour améliorer la sécurité alimentaire en engageant divers acteurs dans la création de règles partagées, la gestion des conflits et le partage des connaissances.

Auteurs : Elham Mohammad · Simron Jit Singh · Cameron McCordic1 · Jeremy Pittman – 20 January 2022

Factors Associated with Food Insecurity in Latin America and the Caribbean Countries: A Cross-Sectional Analysis of
13 Coun
tries

Résumé : On estime que l’Amérique latine et les Caraïbes (ALC) sont la région ayant les deuxièmes chiffres les plus élevés d’insécurité alimentaire (IA) au monde, avec une prévalence de 40,9 % dans toute la région. Cette étude transversale analyse les facteurs domestiques associés à l’IA dans 13 pays de l’ALC. Nous avons utilisé les données de la première série d’enquêtes téléphoniques à haute fréquence, menées par la Banque mondiale. Environ 4 personnes sur 10 en ALC ont vécu une IA pendant la première phase de la pandémie de COVID-19. L’IA était positivement associée au nombre d’individus âgés de 5 à 18 ans, au nombre d’hommes, à la maladie, à l’accident ou au décès d’un membre du ménage gagnant un revenu, et aux dépenses de santé dues au COVID-19 ou à d’autres maladies, ainsi qu’à l’augmentation des prix des aliments, à la réduction des revenus familiaux et à la perte d’emploi d’un membre du ménage. En revanche, les ménages situés dans les capitales et ceux ayant plus de chambres étaient moins susceptibles d’avoir connu l’IA. La conception des politiques sociales doit se concentrer sur les déficiences économiques rencontrées par la population de l’ALC, le chômage, la diminution des revenus et les coûts élevés des aliments étant les principaux facteurs à traiter pour assurer une nutrition adéquate.

Auteurs : Akram Hernández-Vásquez ,Fabriccio J. Visconti-Lopez and Rodrigo Vargas-Fernández -3 August 2022

Croissance de la productivité agricole en LatinAmerica et dans les Caraïbes : une analyse des effets climatiques, du rattrapage et de la convergence

Résumé : Cet article examine si la productivité totale des facteurs ajustée par le climat (CATFP) en Amérique latine et dans les Caraïbes (ALC) Le processus de convergence, qui converge vers différents états ou présente une convergence absolue, c’est-à-dire qu’il ne nécessite pas d’interventions (gouvernementales) pour atteindre son équilibre. Nous utilisons les données de l’Unité de recherche climatique de l’Université d’East Anglia et de l’Organisation alimentaire et agricole pour 28 pays de BAC sur une période de 54 ans (1961-2014).Pour estimer des paramètres aléatoires de production stochastique modèles à la frontière de calculationCATFP et puis utiliserLes résultats de cette étude ont été analysés dans le cadre d’une analyse de la convergence des CATFP entre les pays de la région. Les résultats montrent que le progrès technologique est le principal moteur de la croissance du CATFP dans la région et qu’il n’y a pas de convergence absolue, Les écarts entre pays en matière de CATFP ne diminueront pas les heures supplémentaires et les pays qui ont les moins bons résultats ne se développeront pas plus rapidement que ceux qui ont les meilleurs résultats sans des politiques ciblées. Toutefois, la CATFP présente une convergence conditionnelle vers différents états stables. Le progrès technologique joue un rôle essentiel dans l’augmentation du niveau d’équilibre des CATFP, avec une moyenne globale de 2,22 par cent par an.

Auteurs : Mich´ee A. Lachaud and Boris E. Bravo-Ureta

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Agricultural Federations of the Americas and IICA agree to promote Science and Innovation to advance Sustainable Agriculture and increase the productivity of Agrifood Systems

Science, l’innovation et l’utilisation des nouvelles technologies sont essentielles pour stimuler le développement d’une agriculture durable, accroître sa productivité, favoriser la transparence du commerce agricole et répondre à la demande croissante d’aliments sûrs, nutritifs et accessibles pour la consommation humaine, Tout en jouant un rôle clé dans l’atténuation et l’adaptation au changement climatique dans le secteur.
Telle était l’une des principales conclusions de la première réunion des fédérations agricoles des Amériques, organisée au Costa Rica par l’Institut interaméricain pour la coopération en agriculture (IICA) et la Fédération des chambres d’agriculture et d’agro-industrie (FECAGRO)

IICA
July 23, 2024

Remarques de M. Joseph Cox, Secrétaire Général Adjoint Caricom, au lancement du Programme Régional d’Assurance Agricole Économique (REAP)

Un des principaux produits de la Task Force ministérielle spéciale sur la production et la sécurité alimentaires (MTF) est d’aider à réduire les risques dans le secteur en offrant une assurance agricole aux agriculteurs de la région de la CARICOM. Il s’est vraiment agi d’un effort long mais gratifiant de la part de tous ceux qui ont participé au processus qui nous a menés là où nous sommes aujourd’hui. Il s’agit d’une étape importante dans notre développement régional. – M. Joseph Cox, sous-secrétaire général de la CARICOM, Intégration économique, innovation et développement.

Un rapport récent de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture a mis en évidence les pertes financières importantes subies par les pays en développement à cause des dommages causés aux cultures et à la production animale. Reconnaissant les graves effets des catastrophes naturelles et du changement climatique, l’initiative de la Région vise à renforcer la souveraineté alimentaire et la résilience économique en s’adaptant à ces impacts et en les atténuant. Les programmes d’assurance agricole sont essentiels pour permettre aux agriculteurs d’investir dans des pratiques durables et résilientes, atténuer les risques liés au climat et faciliter un rétablissement rapide après les catastrophes naturelles.

CARICOM Caribbean Community
July 26, 2024

Enseignement agricole – Robotique

Le doyen de la faculté d’agriculture de l’université des Antilles, le professeur Mark Wuddivira, estime que le Conseil d’examen des Caraïbes devrait intégrer des cours sur la robotique agricole, l’agriculture de précision et la biotechnologie, en révisant le programme d’études des sciences agricoles.
Dans une interview exclusive avec Guardian Media, le professeur Wuddivira a déclaré que toute mesure visant à éliminer le double prix de la science agricole du programme CXC aura des implications importantes pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle et le développement durable dans les Caraïbes.
À une époque où la sécurité alimentaire mondiale demeure une préoccupation pressante, le Professeur Wuddivira a déclaré que 53 pour cent de la population des Caraïbes reste en situation d’insécurité alimentaire.
Il a indiqué qu’il devrait y avoir un engagement à favoriser la prochaine génération d’experts qui peuvent développer des solutions innovantes pour assurer une production alimentaire durable. Il a également appelé à un système agroalimentaire moderne, solide et résilient.

Trinidad and Tobago Guardian Newspapers
June 5, 2024 By Radhica De Silva

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